Le contenu de cette boîte à bouton, enrichi au fil des ans par des achats, des dons ou autres, me vient de mes deux grands mères par l’intermédiaire de ma mère.
Une partie des boutons provient de mes arrière-arrières grands parents paternels, nacriers à Paris dans la deuxième partie du 19e siècle. Un certain nombre de boutons ont participé au projet de La Mercerie. J’avais trois gros boutons ajourés noir et rouges (ceux du dessus de la boîte), j’ai « cousu le troisième à son histoire »*. D’autres sont cousus à l’arrière d’une toile tendue sur un cadre ne dévoilant que les fils qui les relient; ils protégent mon « secret de femme »**. J’ai beaucoup « joué aux boutons » dans mon enfance, ouvrir cette boite et les regarder, les trier, les faire couler sur mes mains fait ressurgir la magie de la découverte des minuscules, j’adore.
nb: *coudre son histoire à un bouton et **secrets de femmes sont deux volets du dispositifs artistique participatif mis en oeuvre par Michel Jeannès et La Mercerie depuis 1998.
Journées du Matrimoine – Boîte à boutons de Laurence Tilliard