Je ne retrouve pas la boîte à boutons dont je suis si fier. J’en enverrai une photo aux Journées du Matrimoine dès qu’elle réapparaîtra. En attendant, voici les boutons que je ne cherchais pas… comme d’habitude !
Comme mes lacets et la plupart de mes accessoires vestimentaires, je surveille mes boutons. Je ne tolère pas la menace du moindre effilochage à la boutonnière. Dès qu’un bouton affiche une inclination au pendouillage, je me saisis de mon nécessaire à couture avant d’aller chercher vainement le bouton appareillé et qui ne surgira pas par miracle du fond de la boîte à boutons. Les boutons, c’est comme les chaussettes, ça aime la solitude.
La boîte à boutons dont je suis si fier et que je m’attriste à chercher vainement contient une série de neuf gros boutons en os aux reflets nacrés. On y voit des paysages nuagés. Ils avaient été soigneusement cousus sur une planche en bristol et placés dans un coffret plat en polycarbonate transparent parfaitement ajusté. J’avais acheté cette boîte à boutons dans une brocante pour la faire léguer au musée des nuages. J’avais été ému par l’écriture minutieuse et le soin apporté à cet objet en fuite sur l’étal d’un vide-grenier.
Le vent l’aura emporté, il reviendra quand ce sera à nouveau la saison des boutons.
Journées du Matrimoine – la boîte à boutons de Sylvain Soussan