L’histoire de ma boîte à boutons me vient de ma maman. En effet, elle m’a confié sa boîte de jeune fille dans laquelle elle range ses précieux boutons.
Parlons d’abord du récipient, qui, à première vue, ressemble à une petite boîte de jeux enfantins. Or, si l’on regarde de plus près, ce contenant en métal servait autrefois à contenir des bonbons et autres confiseries. On connait tous cette boîte qui abritait les sucreries dont on raffolait étant petit, et qui n’était accessible que à certains moments ; aux goûters, aux anniversaires, lorsque l’on perdait une dent par exemple. Les couleurs chaleureuses et acidulés des dessins sur la boîte ajoutent une sensation de bonheur, qui nous faisait monter l’eau à la bouche.
Mais l’histoire de cette boîte ne s’arrête pas la. Elle a été confiée à ma mère lorsqu’elle était petite fille pour y ranger ses boutons. C’est aussi une preuve matérielle des emballages publicitaires sur les produits alimentaires des années 60. En effet, on y retrouve le manège enchanté de Pollux, qui vient sublimer le contour métallique et brut du contenant initial.
Aujourd’hui, cette boîte qui autrefois renfermait le trésor des enfants, contient aujourd’hui celui des couturiers : des boutons. Ils peuvent être orphelins, ou bien par paires, triplés ou encore en sachet complet. Ils peuvent être ce que l’on appelle des ‘’boutons de secours’’, ou encore venir de vieux vêtements que l’on a tellement portés, au point d’en perdre les boutons…Cette boîte à boutons renferme ainsi une multitude de petits sachets, près à sauver une chemise, un pantalon ou encore une veste qui aurait perdu l’un de ses compagnons…
Pour conclure, j’ai choisi de raconter l’histoire de la boîte qui appartient à ma maman pour une raison ironique : elle ne sait pas coudre. J’ai très vite pris goût à la couture dès mon plus jeune âge grâce à ma grand-mère. Le comble est que je me retrouve aujourd’hui dans une formation d’étude de mode. Le sujet de la couture a donc toujours été pris sur un ton d’humour entre ma mère et moi, puisqu’elle venait sans arrêt me demander de repriser une chaussette, ou encore de recoudre un bouton perdu, ce qu’elle fait encore aujourd’hui.
Journées du Matrimoine – la boîte à boutons d’Adèle Pavard