Ces deux boîtes sont celles de ma mamie maternelle et ma mamie paternelle et sont gorgées de petits trésors de la vie.
Ma mamie maternelle possède la grande violette et m’a expliqué qu’elle l’avait achetée dans une petite boutique qu’elle aimait beaucoup à Saint-Jores, petite ville dans la Manche où j’ai pu grandir en étant à la fois dans la campagne et proche de la mer, un endroit où l’on se sent comme chez nous avec les personnes que nous aimons.
Ma mamie a grandi dans une famille nombreuse où elle devait élever ses frères et sœurs dans une maison à la campagne, avec pas beaucoup de moyens. Etant l’aînée, elle a dû très tôt apprendre à coudre, pour réparer les vêtements mais aussi pour faire du linge de maison et des vêtements. Après ça, ma mamie a eu ma maman; elle lui a donné cette boîte où elle rangeait toutes sortes d’objets mélangés aux matériaux de couture. Elle s’amusait à faire de la broderie. Quand j’étais petite, j’aimais bien trier tous les petits boutons par couleurs et piquer toutes les aiguilles et épingles dans le couvercle intérieur.
Pour ce qui est de ma mamie paternelle, je n’ai pas beaucoup d’information sur la provenance de la boîte. Ma mamie habitait au Havre, ville un peu plus connue dans la Seine-Maritime où j’ai aussi pu grandir proche de la mer mais un peu plus dans la ville. C’est ma mamie paternelle qui m’a appris à faire du tricot. Je me rappelle qu’elle me donnait toujours cette petite boîte quand je venais. Dans cette petite boîte en paille, ma mamie gardait toujours précieusement l’avancée de mon tricot. Mon papa m’a expliqué que ma mamie gardait tous les boutons des chemises de mon papi, qu’il ne portait plus. Elle les conservait précieusement, tout comme mon tricot. Sûrement une manière à elle de nous garder auprès d’elle.
Aujourd’hui, nous avons hérité de ces boîtes où nous rangeons tous les boutons de mes deux mamies, ainsi que ceux de rechange qui se cachent dans les vêtements que l’on achète et les babioles qui ont servi à nous confectionner, mon frère et moi, des costumes lors des carnavals.
Ces boîtes ont des histoires qui me sont chères et dont je veux me souvenir. Les femmes qui sont les plus importantes dans ma vie m’ont, d’une certaine façon, dirigée dans la mode. Elles m’ont appris ce qu’ est ce magnifique métier de couturière et ont surtout su me guider vers le métier de mes rêves…
Journées du Matrimoine – Les boîtes à boutons des grand-mères de Caitlin Fauvel