Oui, j’ai trouvé une boîte à boutons dans le rapatriement de mes affaires de Paris arrivées avant-hier. Mais rien de significatif dans ces boutons-là, je ne sais pourquoi rescapés après mise au rebut de vêtements de prêt-à-porter en bout de vie.
. Ceux que j’ai vus enfermés dans un bocal au milieu de la boîte à couture de ma mère ne sont guère plus symboliques. Mais elle, au moins, elle coud, moi pas ! N’empêche qu’ils ne m’ont pas fait rêver plus que les miens dont je ne sais que faire. Et pas d’échanges intergénérationnels ici, fin de l’histoire avec moi. Rien à voir avec ceux de ma grand-mère qui me faisaient rêver quand j’étais gamine : des petits canards, des formes et des couleurs multiples. Ceux-là étaient beaux par eux-mêmes, au-delà de leur fonction utilitaire et du côté besogneux de la couture. Mais ce sont les boutons du passé. Là, je parle pour moi. Puissent les boutons survivre au made-in-Taïwan et nourrir longtemps des esprits comme celui des artistes ! Ça, c’est très chouette… »
Journées du Matrimoine – Boîte à boutons de Marie-Annick Eouzan