l’année de mes 16 ans

Journées du Matrimoine - la boîte à boutons de Sonia La Gailllard
La boîte à boutons de Sonia La Gaillard

C’est lors de mes premiers travaux de couture en 1988, l’année de mes 16 ans, que ma petite collection de boutons à vu le jour.

Je récupérais les boutons des vêtements abîmés avant de m’en débarrasser, parce qu’ils pouvaient être utiles, ou juste parce que je les trouvais beaux. Ce ne sont, à l’époque, que des boutons de dépannage, mais au fil des années et des créations, les boutons se sont trouvés à l’étroit.

En 2003, après la naissance de ma fille, j’ai gardé une de ses boîtes de lingettes nettoyantes. Les boutons déménagent donc dans une nouvelle boîte plus spacieuse. Elle est simple, en plastique, mais j’aime cette boîte. Je la vois comme une tirelire. Je presse sur le dessus et une petite trappe s’ouvre, permettant d’y glisser rapidement un bouton, comme une pièce de monnaie. Et lorsque j’ai besoin d’un bouton, j’ouvre le grand couvercle.

A l’intérieur de cette boîte on peut y trouver les gros boutons verts d’Anna perdus parmi tant d’autres. C’était l’arrière grand-mère de ma fille, décédée en 2005 en Bretagne; elle était originaire de l’ Est et douée pour la couture. J’ai donc pu hériter de quelques-uns de ses articles de couture. D’ailleurs, ces fameux boutons verts, elle les avait choisis pour son manteau d’hiver qu’elle venait de confectionner.

Je retombe aussi sur les boutons de métal et de bois, tous très originaux qu’une petite dame m’a généreusement cédé. Ils proviennent de l’ancienne mercerie que ses parents tenaient dans un petit village du Béarn.

Cette boîte et ses boutons renferment trente cinq ans de souvenirs, de voyage, surtout de rencontres à divers endroits de France et d’échanges entre femmes. Aujourd’hui, la tirelire à boutons se vide, se remplit, on continue à piocher dedans et à la faire vivre.

Je serais ravie, à mon tour, de la remettre à ma fille.

Sonia

Journées du Matrimoine – la boîte à boutons de Sonia Le Gaillard (présentée par Youna)