une famille italienne et polonaise

La boîte à boutons familiale d’Auriane Richard


Originaire d’une famille italienne et polonaise, j’ai toujours été proche de ma famille, et j’ai donc passé beaucoup de temps chez mes grands-parents. Dans tous mes souvenirs d’enfance je revois ce petit meuble, mais j’étais loin de m’imaginer ce qu’il renfermait, ainsi que son histoire. Alors lorsque ma grand-mère m’a dit que notre famille possédait une boîte à boutons depuis plusieurs générations, et que celle-ci avait déjà traversé plusieurs pays d’Europe, j’ai été très surprise. C’est donc l’histoire de la boîte à boutons familiale que je vous raconte aujourd’hui.




Cette boîte à boutons est née avec mon arrière-arrière-grand-mère en Pologne. Faisant de la couture elle a décidé de stocker les petites choses qui lui étaient utiles, et donc particulièrement les boutons. Elle a choisi ce meuble, car possédant plusieurs étages il était plus pratique pour séparer ses objets par compartiments ou étages. Elle y a d’abord mis ses quelques boutons, puis a complété avec ses trouvailles. Elle l’a ensuite transmis à sa fille, mon arrière-grand-mère, polonaise également, mais qui a pris la décision de se marier avec un italien. C’est donc très jeune que mon arrière-grand-mère est partie en Italie avec le trésor familial. La boîte à boutons a donc continué d’être complétée et utilisée mais en Italie, renfermant donc des boutons des deux origines de notre famille. Elle est restée en Italie au cours de la vie de mon arrière-grand-mère, mais également durant une partie de la vie de ma grand-mère, née en Italie et qui a récupéré la boîte à boutons. C’est après la naissance de ma maman que ma grand-mère a pris la décision de partir pour la France , emmenant avec elle la boîte à boutons, objet qui a toujours été très précieux pour elle. Durant toute sa vie ma grand-mère a donc utilisé cette boîte pour réaliser ses ouvrages, et a continué à la remplir avec les boutons qu’elles trouvait ou achetait. Ma maman ne s’intéressant pas du tout à la couture, contrairement à sa mère et sa grand-mère, n’a jamais hérité de la boîte à boutons. C’est à moi que ma grand-mère à décidé de transmettre le trésor familial, et j’ aurai donc un jour l’honneur de continuer à faire vivre cette boîte, comme les femmes avant moi.

Journées du Matrimoine – la boîte à boutons d’Auriane Richard